• 13 mai 2024

FERMETURE DES VOIES SUR BERGES : LE MAIRE DE SAINT-MAUR VA SAISIR LES TRIBUNAUX

Lors des questions au gouvernement du mercredi 28 septembre 2016 (voir l’intervention en cliquant ici), je me suis adressé au gouvernement concernant la fermeture des voies sur berges à Paris.

Le 21 juin dernier, quand j’interrogeais le gouvernement sur le choix unilatéral de la Ville de Paris de fermer les voies sur berges, il m’avait été répondu : « tout changement qui bouscule des habitudes nécessite des débats démocratiques».

Que reste-t-il du débat démocratique lorsque la maire de Paris piétine l’avis négatif du commissaire-enquêteur  ? Un périmètre d’enquête réduit, des problèmes économiques, de transports, de sécurité, voilà ce que chacun sait déjà. Mais surtout, le commissaire-enquêteur a pointé des reports de pollution qui asphyxieront la rive gauche et l’est parisien.

Nous avons une chance historique de travailler à la réduction de la pollution aux particules fines en Ile-de-France, qui tue chaque année plusieurs milliers de personnes. Valérie Pécresse et la région Ile-de-France ont mis en place un comité scientifique sur la qualité de l’air. Or, les services de l’Etat refusent de fournir les études de trafic des voies rapides et des autoroutes A4, A86 et A13 avant et après mise en place.

Si les nuisances ne sont pas avérées, pourquoi refuser de transmettre ces données ?

Pourquoi cacher que le projet rendra l’air irrespirable pour des milliers de franciliens ?

La pollution ne s’arrête pas, en rideau, comme par magie, aux boulevards des maréchaux.

La santé d’un enfant de banlieue vaut-elle moins que celle d’un petit parisien ?

La décision définitive revient au préfet de police de Paris placé sous l’autorité du gouvernement. Aussi, j’ai demandé un moratoire immédiat et une nouvelle enquête publique élargie aux communes franciliennes.

Le gouvernement a répondu qu’il soutenait l’initiative de la Mairie de Paris. Chacun jugera, comme il l’entend, ce soutien balayant du nez les nombreuses communes franciliennes prises en otage par cette décision inique.

Dans ces conditions, en ma qualité de maire de Saint-Maur-des-Fossés, j’engagerai tous les recours juridiques nécessaires sur la base notamment  de la délibération du conseil municipal de Saint-Maur-des-Fossés (voir la délibération).